Musées
Charlotte Perriand
Fondation Louis VuittonArchitecte, urbaniste visionnaire, designeuse, pionnière dans la création de mobiliers et d’espaces adaptables, élève de Le Corbusier, amie des grands artistes de son époque, Charlotte Perriand (1903-1999) était une femme émancipée qui a su demeurer une femme indépendante, à l’écoute de son instinct, de ses priorités, de ses engagements sociaux et de son goût pour le Japon où elle a travaillé.
Cette rétrospective est également l’occasion de revisiter les années 30 à 60-70 en terme d’innovation architecturale et d’aménagement d’espace. En effet, à coté des pièces de Charlotte Perriand et des photos des logements sur lesquels elle a travaillé, sont mis en scène des œuvres d’art picturales majeures de Le Corbusier, Léger, Miro, Calder, Picasso, avec qui elle a travaillé, qui l’ont inspiré ou qui se sont inspirés d’elle.
Charlotte Perriand était une femme « en ébullition ». Sa maxime principale : avoir « l’œil en éventail ». Bouger, regarder, chercher, comprendre, s’inspirer pour rendre les lieux, les environnements faciles et en harmonie avec les besoins du quotidien des univers bourgeois comme populaire. Si Charlotte Perriand déclarait « je ne me définis pas ce serait une limitation » on pourrait faire d’elle le portrait chinois suivant :
Pays fétiche : le Japon
Elle a signé un manifeste précurseur sur l’art d’habiter prônant les vertus du japon : le vide contre le trop plein. En découlent de nombreux objets modulaires (tables, chaises empilables), du mobilier adapté aux petits espaces (tabourets) et l’utilisation du bambou pour certaines de ses créations (chaises longues, tatamis) car elle apprécie sa flexibilité (Maison de thé).
Vous pourrez entrer dans une reproduction de sa Maison de thé
Lieu fétiche : la montagne depuis l ‘enfance (alpiniste, skieuse chevronnée);
Elle a participé notamment à la création des stations Les Arcs 1600 et 1800 (1967-1989). Dans son travail, on reconnaît son goût du fonctionnalisme qui oblige à des ruses d’aménagement intérieur liées à un souci de confort et d’esthétisme.
Vous pourrez entrer dans une reproduction de son Refuge Tonneau, conçu pour être un lieu d’observation en haute montagne.
Les matériaux et l’architecture industriels : elle crée du mobilier en tubes chromés conçus pour être utilisés chez les particuliers comme au bureau. Elle a elle-même longtemps porté un collier « à roulement à bille chromé ». Son enthousiasme pour les materiaux industriels ainsi que pour les avancées technologiques de son époque était autant lié à son esthétisme qu’à son combat pour la démocratisation des logements.
Une femme engagée
Très sensible aux conditions de vie et à l’insalubrité des logements ouvriers, elle a longtemps travaillé à la création de formes d’habitat populaire, conçus pour leur fonctionnalité domestique : pionnière en France dans la création d’une cuisine ouverte.
Ses univers fétiches : La nature et l’eau
Grande collectionneuses à la façon des surréalistes, vous trouverez exposés ses trouvailles : silex, arrêtes de poisson, coquillages sur la plage. Une partie de son mobilier est directement inspiré de la nature : tables en tronc d’arbre
Vous pourrez entrer dans une reproduction de sa maison au bord du lac, toute petite et totalement ouverte sur l’extérieur.
Une femme libre : participe à la création de la fameuse « chaise longue basculante, B306 »
Une femme soucieuse d’être en adéquation avec les besoins de son époque. Elle crée les fameuses bibliothèques modulaires. Son mobilier se reconnaît à son ergonomie : angles arrondis, plateaux de tables de la largeur d’une paume.
Pour la petite histoire, c’est sa fille Perret Perriand-Barsac qui est la commissaire de l’exposition.
Bon-plan, les Micro-visites : gratuites avec votre billet et sans réservation, durée 15 min, départs de visite toutes les 30 min en français
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