
Spectacles
Les Justes d'après Albert Camus, une réflexion sur la justice, et la légitimité de l'action terroriste
THÉATRE DE POCHEFévrier 1905, à Moscou. Dans un lieu désaffecté secret cerné de murs grisâtres et de parois métalliques, la tension est à son comble. Une organisation de terroristes révolutionnaires socialistes préparent un attentat contre le Grand-Duc Serge, oncle du Tsar.
Les membres du groupe terroriste sont motivés par la même cause : mettre fin à l'exploitation du peuple russe mais ils s’opposent sur leur conception de la justice. Extrémiste pur et dur, Stepan est prêt à commettre un crime quel qu’en soit le prix. Kaliayev est, lui, ancré dans le présent, la réalité et estime que « la bonne voie est celle qui mène à la vie, au soleil ». « Je suis entré dans la révolution parce que j’aime la vie », répète-t-il. « Je n’aime pas la vie, mais la justice qui est au-dessus de la vie », rétorque Stepan.
Cette pièce d'Albert Camus a été adaptée et mise en scène par Maxime d'Aboville. Elle permer de réfléchir sur les notion de Justice et de légitimité du térrorisme (Jusqu'où peut-on aller pour arriver à ses fins).
Les acteurs livrent une interprétation intense, portée par une scénographie épurée et sombre qui accentue la dimension tragique de l’œuvre.
A voir avec des adolescents en terminale.