
Musées
Le GRECO au Grand Palais
Grand Palais éphémère87 ans
Première rétrospective consacrée au Greco (1541-1614), le fondateur de l’école Espagnole du XVIe siècle.
On ne connaît rien des motifs qui amenèrent le jeune Domenicos Theotokopoulos dit Le Greco a quitter la Crète pour Venise, avec comme tout bagage sa technique de peintures d’icones. Peut-être par curiosité, pour apprendre et imposer son talent qu’il devine immense ? Mais arrivé à Venise quel choc ! La ville est dominée par deux maitres à la technicité incomparable : le Tintoret et Véronèse, élèves du Titien qui ont créé et imposé les canons esthétiques sur toute la ville. Il lui faut tout réapprendre. Il va imiter son maitre le Tintoret, de son sens de la composition dramatique et de ses couleurs mais n’arrive pas à exister. Aussi, il se rend à Rome qu’il découvre dominée par les canons de Michel Ange qu’il se permit de critiquer ! C’est en Espagne en plein siècle d'or, à Tolède , finalement que Le Greco va réussir à développer et imposer ses visions artistiques. Cet artiste profondément original et ambitieux va pouvoir s’épanouir grâce au chantier de l’Escurial. S’il va travailler uniquement sur des commandes de tableaux d’autel ou des portraits, il réussit à imposer peu à peu des formules plastiques novatrices ainsi qu’un code de couleur unique qui le rendent inimitable et qui vont favoriser l'essor d'un style espagnol original.
Tout au long de l’exposition, on observe sa mue impressionnante : après l’imitation qui révèle ses faiblesses techniques, ses personnages de plus en plus en lévitation, ses inventions et variations permettent de mesurer le caractère novateur et visionnaire de l’artiste. Son Saint Martin et le Mendiant est un exemple de son talent et de son modernisme.
Sa peinture parait l’expression d’un monde intérieur d’une grande richesse, peuplé de figures allongées, immatérielles, sans lien avec un paysage réel sont emblématiques du manièrisme. Les couleurs incandescentes sont la réminiscence de son passage à Venise et des couleurs du Titien qu'il admirait.Cependanr bien des aspects de ses oeuvres echappent à toutes comparaison. Sa peinture ne correspond à aucune école , bien qu'une arge part de sa eitnure sse deroule pendant le sècle d'or donc une personnalité fougueuse, originale, aussi humaniste que mystique.
Reconnu de son vivant puis tombé dans l’oubli, Le Greco est redécouvert par des écrivains français au XIX lors d’un voyage en Espagne qui jugent les œuvres de cet obscure peintre « bizarre « ou « extravagant ». Il faut attendre la fin du XIX pour que l’originalité de sa peinture fascine à nouveau, ce qui fera dire à Picasso qui aimait être iconoclaste : « qu’est ce qu’ils ont tous avec Velasquez… Je préfère mille fois Le Greco. Lui était un vrai peintre !
Si certaines œuvres nous déconcertent, nous attirent ou nous repoussent ou tout cela en même temps, il est merveilleux de pouvoir le redécouvrir et le faire découvrir à ses enfants. Un bémol cependant, son chef d’œuvre : l'enterrement du comte d’Orgaz ne figure pas dans l’exposition. Effectivement vu sa taille, il ne quitte jamais l'Eglise Saint Tomé de Tolède.
Visite interactive en famlle, du 23 octobre au 25 janvier
Accompagnés d'un conférencier, découvrez en famille par le jeu et l'interactivité un artiste majeur de l'Histoire de l'art - Visite adaptée aux enfants et aux jeunes de 7 à 16 ans. Durée : 1h 30
Visite + billet d'entrée : plein tarif 23€ - tarif réduit 16€
Offre Tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 adultes et 2 jeunes de 16 à 25 ans) 62€
Offre package (billet pour groupe de 2 adultes et 2 enfants de moins de 16 ans) 53€ Les 4 personnes doivent se présenter ensemble.
Visite seule : plein tarif 10€ - tarif réduit 7€