Lamuse

Ariane Pawin, pieds nus, simple silhouette noire dans un halo de lumière, sans décor, fait revivre un enfant abandonné sur une plage anglaise, lors d’une nuit glacée du terrible hiver de 1690. Le spectateur se laisse capter par la langue de Victor Hugo, précise, sans fioritures, qui fait surgir des images et des émotions, tout au long de cette terrible histoire.
Dans sa longue marche pour survivre, l’enfant se charge d’un nouveau-né, dont la mère est morte de froid. Quand, enfin, il parvient à un faubourg, trois heures sonnent au clocher de Saint-Nicolas. Hélas ! les portes restent closes. Quel désert choisir ? La ville sourde ou la lande déserte ?
On retrouve dans ce conte le grand humaniste qu’a été l’écrivain, prompt à dénoncer le sort réservé aux plus faibles. Comment ne pas établir un parallèle avec la situation des migrants aujourd’hui ?
L’adaptation d’Ariane Pawin est fidèle au texte. Elle s’autorise quelques digressions, bienvenues pour faciliter la compréhension des plus jeunes et alléger l’atmosphère. Ce conte est aussi une belle incitation à la (re)lecture d’autres œuvres de Victor Hugo.
Durée 1h. 

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D’après L’Homme qui rit de Victor Hugo. 
Création et interprétation Ariane Pawin. 
Mise en scène et lumières Marien Tillet. 
Son Alban Guillemot. 
Costumes Aude Désigaux. 

Crédit photo spectacle Niki Velissaropoulou